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Info Superstar
9 octobre 2011

Hommage au Great Khali

D'après une nouvelle parue il y a quelques jours de cela, nous avons appris une effarante information qui risque de faire passer aux oubliettes la mort de Steve Jobs, le lutteur indien quitterait la WWE après 5 ans (et oui !) de bons (?) et loyaux services.

Il faut pas s'en cacher, il nous a gratifié par de son mickskill électrique (le plus électrique depuis la mort de Claude François pour parodier la formule de Schnock), de ces mooves tonitruants et de ses segments sans équivoques des plus beaux moments de la WWE depuis ces dernières années.

Khali va s'en aller sous d'autres cieux, ceux des feux de la rampe indiens où il pourra nous enchanter de quelques prestations nanars dont les films bollywoodiens ont le secret :


A l'instar d'un Steven Seagal, il faut déceler parmi ces prestations in ring les cinq meilleurs, ce qui est pas une mince à faire, parce que comme lui, il faut aller les chercher, alors, quel est le piège en haute mer, au contraire quel est son vol d'enfer (pour traduire la plus grosse daube) ?

Par cinq momentum que je vais ici développer, je lui rends hommage.

La genèse :

Khali débarque dans la fédération majeure en avril 2006, il intervient alors dans un match entre deux super-heavyweight Mark Henry et The Undertaker qui étaient alors dans une feud post et ante wrestlemania.

C'est tout naturellement qu'une rivalité éclate entre les deux hommes.

Khali dispute alors son premier pay per view à Judgment day qu'il gagne, pourtant, cela ne conclut pas au contraire renforce cette rivalité puisque les deux hommes doivent se retrouver dans un match assez particulier.

C'est l'organisation du tout premier punjabi prison match, sauf que, pour des raisons qui m'échappe encore aujourd'hui, c'est finalement le big Show qui prend sa place et affronte the phenom. Un match qui se solde par une victoire de Taker.

Finalement, c'est par un last man standing à smackdown qui en scelle la fin de manière assez abrupte.

Déjà, on peut entre-apercevoir les prémices des problèmes que rencontreront les officiels avec l'indien c'est à dire qu'ils tâtonneront toujours sur le rôle à lui donner, discréditant la bête humaine qu'ils avaient essayé de créer à chaque storyline importante qu'il lui ont donné que ce soit pour Cena, Batista ou là Undertaker.

En fait, déjà que sa présence est une véritable interrogation, ses pushs se transforment très vite en dépush et ils n'arrivent à rien créer de crédible avec lui, parce que certainement, Khali si il tire le maximum qu'il a, c'est très très très passable et voire ennuyant, alors, la politique de la WWE a été de s'enfoncer encore davantage par soucis marketting certainement mais qui est incompris des fans.


La victoire la plus symbolique :


Je tiens à préciser également que ce n'est pas une chronique parfaite chronologiquement, je peux faire des sauts entre chaque victoire (ou défaite) d'un intervalle plus ou moins régulier dans le temps.

Nous sommes donc à Smackdown, Khali est fraichement champion du monde après avoir fait des yoyo (et ma chronique par ce biais peut faire hommage à l'homme qui tel Big Show fut celui qu'on balada le plus) entre les trois divisions de l'époque : RAW, ECW et la branche bleue donc.

Il affronte alors un monstre sacré de la lutte, une légende vivante, Ric Flair qui lui aussi est un nouveau venu dans le roster (cf.draft de cette année d'alors).

Un match qui se solde par une victoire du géant, les bookers ayant voulu effectivement le rendre crédible et quel meilleur manière que de le faire face à lui !


Or, il faut rappeler le contexte de ce match ici.

Flair est en pleine perte de vitesse (liée certainement à un manque de motivation mais pas que).

En effet, dès son arrivée il a un match contre Edge pour le titre de champion du monde qu'il perd suite à une intervention de MVP. Une courte feud s'engage entre les deux pour le titre US un match que l'ancien taulard (hihi référence à mi-temps au mitard où Khali fait une brève apparition) remporte.

S'en suit un match contre Finlay qu'il perd également. Flair est donc en position quasi low card quand ce match se présente. Il est amusant de noter que c'est le dernier match de Flair avant son repos ( forcé ou réflexion de ce dernier) avant son dernier run en tant que lutteur effectif à Charlotte, Caroline du Nord et le WM match contre HBK.

Il faut relativiser donc cette victoire, mais elle reste néanmoins dans le palmarès de Khali et elle peut figurer même comme la plus prestigieuse...



La plus belle des victoires, c'est toi :

Nous sommes en 2007, après un petit détour à RAW où il a la gloire de faire trembler tous les pré-adolescents face à Cena, il revient à Smackdown.

Le champion d'alors, Edge est blessé, les Etats Unis ont peur, qui va devenir le new world heavyweight champion ?


On remarque d'ailleurs que généralement, la tactique est d'éliminer le plus fort. Or, on retrouve ici les prémices du spot de Mark Henry aujourd'hui.

En effet, quel meilleur moyen quand on est une brute épaisse, assaillie de toute part de résister et d'être le dernier debout sur le ring ?

Ça renvoie inconsciemment aux spectateurs une idée de puissance, de force surhumaine, bref d'une brute prêt à dominer le monde entier (mieux utilisé chez Henry d'autant plus que son surnom est King of the Jungle).

Khali devient le premier champion indien de la WWE, le second asiatique après l'Iron Sheik (iranien). Il a de quoi célébrer son titre le bougre qui consacre en quelque sorte l'apogée de sa carrière.


(navré pour le son)

Son match le plus achevé :

Sauf que patratra, patatra voilà Batista. Il a été le dernier éliminé par Khali est comme il est big face à l'époque, il trouve pas ça très réglo ce qu'il a fait...

Comme à l'époque de Taker ou de Cena, l'animal fait figure de sauveur (pas de l'Amérique tout de même).

Or, l'indien ne l'entend pas de cette oreille et souhaite garder son titre, faut dire que c'est une légende dans son pays, il est très fier de ce qu'il est et tout le peuple indien l'est.

Sauf que Batista l'emporte dès le première tentative à Unforgiven dans un triple threat match incluant Mystério. C'est l'affront de trop pour l'indien, il défit alors le futur Jérome Le Banner made in USA dans un punjabi match, l'occasion alors de le voir évoluer dans ce qu'on vend comme sa spécialité.


Histoire de noter aussi que la WWE n'a jamais lésiné sur les promos qu'elle a faite ().

Comme d'habitude, Khali perd les gros matchs (enfin les gros affrontements) qu'il lui ont été donné, mais c'est peut être celui où il fut le mieux physiquement, et, rendons à César ces lauriers, Batista a contribué a rendre ce match potable et appréciable (notons son moove assez dangereux en plus pour conclure) qui peut être noté je pense à *** stars, par rapport aux autres matchs oui, certainement.



La plus anecdotique :

Un grand bon dans l'avant et hop nous voici en 2011. Khali est face alors, il se ridiculise dans des segments plus burlesques les uns que les autres.

Sauf que débarque Jinjer Mahal qui s'avérera son beau frère, la storyline est assez puissante (à son départ) puisque ce dernier insiste sur le déshonneur que l'indien a fait subir à sa famille et qu'il doit redevenir grand et pour cela se mettre à son service.

Puissant puisque le rôle des castes, de l'honneur en Inde est primordial. C'est dans de bonnes hospices que l'association commence, Khali trahissant même son frère le dévoué et consensuel Rajing Singh.

Sauf que très très vite, ça fait pshit, Mahal devenant le Khali bis ennuyant (alors qu'il était plein de promesses) et la story s'embourbe de manière inexorable jusqu'à cet affrontement qui restera sans doute pas dans les annales même celle de Fernand Braudel que Khali remporte dans la plus grande indifférence :


Khali intégrant presque aussitôt le hall of pain d'Henry à la manière d'un Kozlov, ironie de l'histoire sachant qu'il conclue très certainement sa carrière comme il l'a débuté avec Henry dans les parages.

BONUS:

Comme dans tout Benny Hill il y a forcément un bêtisier. Celui de Khali est un condensé de ces... perles.


Survivor series !!!! Défi ultime de David contre Goliath qui intègre la pire storyline de la WWE de l'année 2007 (si mes souvenirs sont bons), en effet Hornswoggle est présenté comme le fils illégitime de Mr Macmahon qui pour le punir décide alors de le châtier.

Non seulement, ce match symbolise le grotesque de ce qu'a voulu concocter le chairman de la WWE mais ce n'est pas le dernier puisqu'on peut considérer que la fin véritable c'est le steel cage match entre Vince et son fils qui en augure un autre (beaucoup plus intéressant celui-ci) entre Finlay et JBL.

Faut dire que c'est grâce à lui qu'Hulk Hogan apparu une dernière fois avant de s'envoler sous de nouveaux cieux !

En somme, La WWE a mis du temps avant de s'en sortir par le haut, mais bon dieu que se fut long...



Même si honnêtement, ça me fait toujours penser à un des meilleurs segments avec le fameux nain irlandais :



Autre grand moment de la lutte, après le match entre Barack Obama et Hillary Clinton à Raw et la main de Mae Young celui des super-heavyweight réuni dans un seul et même ring, un banc de baleine dont Bear Grylls aurait raffolé :



Ce combat étant symptomatique de la vision à ce moment là de la lutte par Vince O'Mac et de la WWE, des gros mastodontes écrasant par leur force tout sur leur passage (l'élimination chamber de la même année du côté de smackdown peut aussi le refléter), très vite, néanmoins, ces combats cessèrent et firent place plutôt à des gabarits plus légers, mobiles dont la figure de proue est sans conteste CM Punk.



Les exemples de fail pourrait se multiplier à foison, les kiss cam et les segments backstage étant légions, mais à en choisir deux, ces deux là semblent vraiment indiquer dans quel cercle vicieux Khali s'est inexorablement enfoui.


Conclusion :

En fait, Khali est né à la mauvaise époque, il avait un précurseur dans le domaine, quelqu'un qu'on a pourtant panthéoniser du côté de la WWE à savoir André le Géant, lent sur le ring, peu de micro puisque toujours au côté d'un manager prenant la parole, la comparaison peut se tenir.

Sauf que André était charismatique ce que n'était pas Khali, il dégageait une réelle puissance et déclarait d'ailleurs qu'il ne l'utilisait jamais réellement.

A l'instar d'un Giant Rodriguez, Khali ne marquera définitivement pas les esprits et lorsqu'il partira, personne ne se souviendra plus de lu ou ne le regrettera, une nouvelle différence avec notre français qui a eu la chance d'être le premier géant.

Qu'importe pour Khali en fait d'avoir eu une carrière presque fantomatique, elle lui aura servi à sa notoriété, plus même qu'à la WWE en tant que tel ou indirectement.

Et si finalement, la WWE en le virant par la petite voie (tout en l'utilisant en parcimonie visiblement) n'en avait tiré la véritable quintessence, c'est à dire la notoriété qu'elle a elle même crée (via idéalisation) ?
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  • Ici nous parleront, uniquement de la world wrestling entertainment alias la wwe, la plu grande fédération du monde du catch. Alors donner moi votre opinion ? Et pis a ce que ça intéresse voici mon facebook http://www.facebook.com/home.php#!/profile.p
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