9 février 2012
Les « gros » lutteurs ! Un atout de poids ?
On peut avoir des a priori sur le lutteur parfait ou tout du moins la carrure idéale d’un lutteur. Pendant de très nombreuses années, le règne des bodybuildés étant évident en particulier à la WWE. Les gabarits plus fins, plus petits ont aussi trouvé leur place même si cela fût difficile et laborieux. Mais qu’en est-il pour les « gros » ? Ces lutteurs impressionnants et souvent raillés par la communauté des fans (ils sont gros, nuls, n’avancent pas etc…)? On peut déjà rendre hommage à certains d’entre eux qui ont su s’imposer malgré leur poids et casser les clichés liées à celui-ci. Après on peut aussi s’interroger sur leur rôle parfois ingrat mais pourtant si utile. Pour précision, nous parlerons que des « gros » et non pas des géants alliant poids et taille démesuré.
1- Les grosses références ! Les références de poids !
Des gros lutteurs qui ont marqué l’esprit, il y en a ! Et plus qu’on ne le pense aux premiers abords.
A-Les pionniers et artistes poids lourds
Dans les années 80/90 trois poids lourds (liste non exhaustive, partisane et pas objective) ont su aller au-delà de l’image « lourde » et deux d’entre eux ont même impressionné parfois par leur agilité. Un comble ! Qui n’a pas été marqué par Vader, Bam Bam Bigelow et Yokozuna ? Des poids lourds pourtant extrêmement techniques (enfin pour les deux premiers surtout). A ma droite, Big Van Vader présentant 450 lb (200 kg) et à ma gauche Bam Bam Bigelow avec ses 390 lb (180 kg). Au centre le légendaire Yokozuna et ses 589 lb (267 kg) ! Nous ne remontrons pas au-delà de ces années mais citons quand même King Kong Bundy ou encore le One Man Gang qui ont aussi jalonné le parcours des « gros » chacun à leur manière.
Vader a débuté en 1985 puis est passé par la WCW de 1990 à 1995 avant d’écraser (dans tous les sens du terme) la concurrence à la WWF en 1996. Dès son arrivée ce monstre a impressionné tant par son style (masque) que par son poids. « The Man They Call Vader » commence au Royal Rumble en imposant sa marque dès le début en détruisant tout le monde sur le ring et en pétant un boulon après son élimination par HBK. Le WWF President Gorilla Monsoon doit même intervenir ! Une première bien avant la feud Austin/Vince ! Il affrontera d’ailleurs beaucoup de grands noms et de stars de l’époque allant de Yobozuna, HBK, Taker ou encore la Hart Fondation. Ce lutteur était quand même exceptionnel et je ne serais que vous conseiller de (re)voir certains de ces matchs. Le gars pouvait même faire un salto !
Bam Bam Bigelow une autre grande référence des lourds qui débute en 1987 à la WWF où son agilité sera remarquée par tous. Il reviendra à la WWF en 1992/1995 comme heel majeur… Enfin surtout un heel pratique mais sans forcément tutoyer les sommets. Il fera surtout parlé de lui pour sa feud avec le New York Giants Lawrence Taylor jusqu’à leur match à WrestleMania XI. Il continuera dans toutes les grandes fed de l’époque avec la ECW puis la WCW. Finalement, il décédera le 19 janvier 2007. Paix à son âme, il restera un fier représentant des poids lourds.
Finissons avec le célèbre Yokozuna. Ce monstre débute à la WWF en 1992 managé par Mr. Fuji. Mis en avant, il remportera rapidement le Royal Rumble pour aller affronter Bret Hart à WrestleMania IX pour le WWF Championship. Il gagnera le titre mais peu longtemps puisque Hogan viendra le récupérer aussitôt après sa victoire… Au King of the Ring 1993, Yokozuna a sa revanche mais ses problèmes de poids commence puisqu’il passe de 500 lb (230 kg) à 580 lb (260 kg) ! Il aura même l’honneur d’être celui qui met fin à la « Hulkamania » car ce dernier partira à la WCW par la suite. Ensuite, il y aura un "Bodyslam Competition" sur le USS Intrepid où il faut soulever Yobo pour prouver la supériorité américaine (ca marche toujours ça là bas). Luger deviendra célèbre en réussissant l’impossible. Il va donc alors feuder avec Luger puis l’Undertaker. Yoko sera également le premier heel à conserver son titre à WrestleMania (le X en l’occurrence). Après le retour du Taker, il sera en équipe avec Owen Hart. Cette belle team marquera son temps avant que Yokozuna disparaisse peu à peu. Il nous quittera le 23 octobre 2000 avec un poids surréaliste de 680 lb (310 kg).
Ces trois références demeurent des véritables athlètes qui ont réussi à s’imposer véritablement tant que leur image que sur leurs qualités techniques. Mais derrière cette grosse façade, il y a beaucoup de gros lutteurs qui ont été surtout des faire-valoir pour les autres.
B-Les bouches trous aux gimmicks parfois risibles
La liste seraient longues avec tous les bouches trous mais voyons plutôt ceux qui ont réussi à rester sur la durée.
Nelson Frazier connu sous les noms de Mabel, Viscera, Big Daddy V ou encore King V est resté très longtemps sur les rings. Mais il a souvent été le second rôle parfois même à la limite du ridicule. Ce gros lutteur de 487 lb (221 kg) a débuté en 1993. C’est sous le nom de Mabel qu’il fera sa place avant de devenir Viscera grâce au Minsitry of Darkness du Taker. Il sera toujours un faire-valoir et son passage comme « The World's Largest Love Machine » sera un moment difficile… Le fait de présenter un gros comme séducteur étant assez moqueur sur le fond et peu crédible sur la forme. Il sombrera d’ailleurs par la suite dans des matchs sans intérêt avant de rebondir à la ECW en tant que Big Daddy V. Un parcours longs mais très proche du bas de carte.
Voyons aussi, le cas Mark Henry et ses 412 lb (187 kg). En effet, si il n’avait pu son efficace push des derniers mois, il aurait eu une carrière peu glorieuse en terme de réussite. En effet, il a commencé en 1996 contre Lawler puis devient le gros bras de la Nation. Lui aussi est juste un gros servant à monter que ces adversaires faces sont forts ! Comme le précédent il aura droit à son épisode du « Sexual Chocolate ». En gros dans l’esprit, parfois limité, des scripteurs WWE c’est « t’es gros, tiens ça serait rigolo que tu sois en fait un sex-symbol ». Brodus ne subit-il pas un traitement un peu similaire avec sa récente gimmick ? Au-delà du côté « marrant » de ces gimmicks ca fait de sacrés dégâts sur le long terme aux lutteurs. Henry va donc « prendre chère » longtemps avant d’exister. En gros (sans jeu de mot), de 1999 à aujourd’hui Mark Henry a servi de bouche trou. Seul son push de 2011 a permis d’embellir le bilan. Il a juste été celui qui mettant en avant les autres allant même jusqu’à perdre des épreuves de force, lui l’homme le plus fort du monde, une aberration !
Ces bouche-trous sont légions en particulier à la WWE. Existant avant tout pour les faces, parfois pour faire rire les spectateurs et quelques rares fois pour être des véritables monstres crédibles. En revanche, quel que soit leur sort, ils marquent toujours les esprits. Rendons donc hommage à ces lutteurs gros et gras comme Earthquake, Dusty Rhodes, Kamala, Rikishi, Typhoon/Tugboat, Abdullah the Butcher, Bastion Booger, Humphrey …
Après cette mise en avant de quelques représentants du genre, analysons le pourquoi du comment de leur présence si récurrente dans la lutte. Bah oui finalement, pourquoi sont-ils présents dans un milieu où règnent les muscles et les abdos ?
La question est là. Et si je la pose, c’est bien que j’ai une opinion sur la question que je vais m’empresser de vous faire partager. Avoir un gros lutteur a de nombreuses genèses allant de la plus futile (voire stupide) à la plus raisonnée !
A-La monstrueuse parade Freaks
La première raison sera la plus superficielle : c’est de montrer du gros !
Et oui, montrer aux fans un lutteur très gras ca impressionne toujours. La lutte est devenue un peu le nouveau carnaval où on va faire un show des difformités humaines. Un gros, un nain, un géant, un unijambiste… Les exemples sont légions mais la logique est véritablement similaire aux anciens carnavals qui parcouraient les routes. Les organisateurs veulent impressionner et quoi de mieux pour cela qu’un être très gros ? Ainsi, c’est pourquoi on retrouve toujours un lutteur avec du surpoids à la WWE notamment. Quel que soit les époques, il en faut au moins un qui aura ce statut.
Souvent méprisés comme des monstres de foires, les gros lutteurs ont ce rôle de façade d’être exposés aux regards. Cependant, ils ont aussi des fonctions bien plus profondes et intéressantes.
B-Le coté graisseux de la force !
Ils sont présents pour être des êtres forts ! Et oui, paradoxalement, les gros sont les plus forts.
La notion de force est glorifiée par des bodybuildés (Luger, Steiner, Cena, Batista…) mais mine de rien les gros sont les puissants sur le ring. Les fans les perçoivent comme ceux qui vont écraser tous leurs adversaires. Cette « force graisseuse » est un atout important pour ces lutteurs. En revanche, ils sont souvent vendus comme des puissances impossible à stopper uniquement pour, en fait, glorifier celui qui les vaincra (on reviendra dessus après) et parfois celui qui sera la véritable force au sens premier du terme. Par exemple, Luger qui soulève Yoko devient alors automatiquement le surhomme et détruit ainsi la construction comme tel du sumo. Du coup, le gros n’est plus rien une fois vaincu sur son propre terrain. En effet, construire un monstre sur sa puissance de frappe pour être battu à son propre jeu, revient à lui tirer une balle dans la tête. Si Cena bat Henry à une épreuve de force pure (bras de fer) que reste-il à l’homme le plus fort du monde ? Cela explique pourquoi ces gros lutteurs après leurs pushs du début, restent en bas de carte très longtemps voire éternellement !
Mais au-delà de l’aspect « force » ils servent avant tout à mettre en avant le héros.
C-Le héros il bat le méchant gros ! D’abord !
Bien sûr, les gros lutteurs sont souvent des adversaires pour les faces voire les topfaces.
Qui va battre le vilain gros méchant pas beau qui tape tout le monde ? Le gentil héros bien sûr ! Donc on build un gros comme un destructeur avec des dizaines de jobbers puis quelques poids moyens pour crédibiliser, voire une petite star, et le fameux héros vient arrêter le monstre de graisse. Parfois, les gros au encore moins de chance et sont dès le début des adversaires de pailles sans passer par la case « push du début ». Henry a par exemple été un second rôle dès son commencement. La NOD l’a rangé dans la catégorie sans jamais pouvoir briller de lui-même.
Le gros est donc souvent le méchant qui sera vaincu par le héros. Cependant, comme les bad guy dans les comics, ils sont enchainés par les héros et disparaissent souvent après avoir été battu.
D-La légitimité d’être une merde !
Le dodu lutteur présente aussi un sacré privilège : il mérite d’être en bas de carte !!
Et oui, les fans sont parfois lapidaires avec les gros lutteurs. Ils sont souvent considérés (à tort) comme pas techniques, inutiles et pas agiles. Au fait, le cliché du gros s’impose parfois aux yeux des fans qui du coup vont dénigrer le gros lutteur et estimer qu’il ne mérite pas d’être au sommet. Ainsi, les scripteurs ont le « droit » de s’en servir de bouche trous sans déclencher un tôlé chez les fans. Qui va brailler si Viscera restait en bas de carte ? Personne. Mine de rien, c’est un sacré avantage.
Un gros mérite son sort… aux yeux des fans…
Voici donc quelques explications sur la multiplication des gros lutteurs dans la lutte. Il y en a certainement d’autres mais je vous laisse le soin de les trouver.
Les gros lutteurs sont avant tout des athlètes qu’il faut respecter comme les autres. On peut même supposer que, de par leurs poids, cela demande encore plus de compétence pour réussir à lutter qu’un poids normal. Un salto réaliser par un gros lutteur est bien plus respectable que le même réalisé par un voltigeur tout léger. Leurs rôles est souvent ingrats mais ils font partis des artisans de la lutte et contribuent aussi fortement à la mise en avant de beaucoup de stars du domaine. Ce sont des lutteurs avant tout.
1- Les grosses références ! Les références de poids !
Des gros lutteurs qui ont marqué l’esprit, il y en a ! Et plus qu’on ne le pense aux premiers abords.
A-Les pionniers et artistes poids lourds
Dans les années 80/90 trois poids lourds (liste non exhaustive, partisane et pas objective) ont su aller au-delà de l’image « lourde » et deux d’entre eux ont même impressionné parfois par leur agilité. Un comble ! Qui n’a pas été marqué par Vader, Bam Bam Bigelow et Yokozuna ? Des poids lourds pourtant extrêmement techniques (enfin pour les deux premiers surtout). A ma droite, Big Van Vader présentant 450 lb (200 kg) et à ma gauche Bam Bam Bigelow avec ses 390 lb (180 kg). Au centre le légendaire Yokozuna et ses 589 lb (267 kg) ! Nous ne remontrons pas au-delà de ces années mais citons quand même King Kong Bundy ou encore le One Man Gang qui ont aussi jalonné le parcours des « gros » chacun à leur manière.
Vader a débuté en 1985 puis est passé par la WCW de 1990 à 1995 avant d’écraser (dans tous les sens du terme) la concurrence à la WWF en 1996. Dès son arrivée ce monstre a impressionné tant par son style (masque) que par son poids. « The Man They Call Vader » commence au Royal Rumble en imposant sa marque dès le début en détruisant tout le monde sur le ring et en pétant un boulon après son élimination par HBK. Le WWF President Gorilla Monsoon doit même intervenir ! Une première bien avant la feud Austin/Vince ! Il affrontera d’ailleurs beaucoup de grands noms et de stars de l’époque allant de Yobozuna, HBK, Taker ou encore la Hart Fondation. Ce lutteur était quand même exceptionnel et je ne serais que vous conseiller de (re)voir certains de ces matchs. Le gars pouvait même faire un salto !
Bam Bam Bigelow une autre grande référence des lourds qui débute en 1987 à la WWF où son agilité sera remarquée par tous. Il reviendra à la WWF en 1992/1995 comme heel majeur… Enfin surtout un heel pratique mais sans forcément tutoyer les sommets. Il fera surtout parlé de lui pour sa feud avec le New York Giants Lawrence Taylor jusqu’à leur match à WrestleMania XI. Il continuera dans toutes les grandes fed de l’époque avec la ECW puis la WCW. Finalement, il décédera le 19 janvier 2007. Paix à son âme, il restera un fier représentant des poids lourds.
Finissons avec le célèbre Yokozuna. Ce monstre débute à la WWF en 1992 managé par Mr. Fuji. Mis en avant, il remportera rapidement le Royal Rumble pour aller affronter Bret Hart à WrestleMania IX pour le WWF Championship. Il gagnera le titre mais peu longtemps puisque Hogan viendra le récupérer aussitôt après sa victoire… Au King of the Ring 1993, Yokozuna a sa revanche mais ses problèmes de poids commence puisqu’il passe de 500 lb (230 kg) à 580 lb (260 kg) ! Il aura même l’honneur d’être celui qui met fin à la « Hulkamania » car ce dernier partira à la WCW par la suite. Ensuite, il y aura un "Bodyslam Competition" sur le USS Intrepid où il faut soulever Yobo pour prouver la supériorité américaine (ca marche toujours ça là bas). Luger deviendra célèbre en réussissant l’impossible. Il va donc alors feuder avec Luger puis l’Undertaker. Yoko sera également le premier heel à conserver son titre à WrestleMania (le X en l’occurrence). Après le retour du Taker, il sera en équipe avec Owen Hart. Cette belle team marquera son temps avant que Yokozuna disparaisse peu à peu. Il nous quittera le 23 octobre 2000 avec un poids surréaliste de 680 lb (310 kg).
Ces trois références demeurent des véritables athlètes qui ont réussi à s’imposer véritablement tant que leur image que sur leurs qualités techniques. Mais derrière cette grosse façade, il y a beaucoup de gros lutteurs qui ont été surtout des faire-valoir pour les autres.
B-Les bouches trous aux gimmicks parfois risibles
La liste seraient longues avec tous les bouches trous mais voyons plutôt ceux qui ont réussi à rester sur la durée.
Nelson Frazier connu sous les noms de Mabel, Viscera, Big Daddy V ou encore King V est resté très longtemps sur les rings. Mais il a souvent été le second rôle parfois même à la limite du ridicule. Ce gros lutteur de 487 lb (221 kg) a débuté en 1993. C’est sous le nom de Mabel qu’il fera sa place avant de devenir Viscera grâce au Minsitry of Darkness du Taker. Il sera toujours un faire-valoir et son passage comme « The World's Largest Love Machine » sera un moment difficile… Le fait de présenter un gros comme séducteur étant assez moqueur sur le fond et peu crédible sur la forme. Il sombrera d’ailleurs par la suite dans des matchs sans intérêt avant de rebondir à la ECW en tant que Big Daddy V. Un parcours longs mais très proche du bas de carte.
Voyons aussi, le cas Mark Henry et ses 412 lb (187 kg). En effet, si il n’avait pu son efficace push des derniers mois, il aurait eu une carrière peu glorieuse en terme de réussite. En effet, il a commencé en 1996 contre Lawler puis devient le gros bras de la Nation. Lui aussi est juste un gros servant à monter que ces adversaires faces sont forts ! Comme le précédent il aura droit à son épisode du « Sexual Chocolate ». En gros dans l’esprit, parfois limité, des scripteurs WWE c’est « t’es gros, tiens ça serait rigolo que tu sois en fait un sex-symbol ». Brodus ne subit-il pas un traitement un peu similaire avec sa récente gimmick ? Au-delà du côté « marrant » de ces gimmicks ca fait de sacrés dégâts sur le long terme aux lutteurs. Henry va donc « prendre chère » longtemps avant d’exister. En gros (sans jeu de mot), de 1999 à aujourd’hui Mark Henry a servi de bouche trou. Seul son push de 2011 a permis d’embellir le bilan. Il a juste été celui qui mettant en avant les autres allant même jusqu’à perdre des épreuves de force, lui l’homme le plus fort du monde, une aberration !
Ces bouche-trous sont légions en particulier à la WWE. Existant avant tout pour les faces, parfois pour faire rire les spectateurs et quelques rares fois pour être des véritables monstres crédibles. En revanche, quel que soit leur sort, ils marquent toujours les esprits. Rendons donc hommage à ces lutteurs gros et gras comme Earthquake, Dusty Rhodes, Kamala, Rikishi, Typhoon/Tugboat, Abdullah the Butcher, Bastion Booger, Humphrey …
Après cette mise en avant de quelques représentants du genre, analysons le pourquoi du comment de leur présence si récurrente dans la lutte. Bah oui finalement, pourquoi sont-ils présents dans un milieu où règnent les muscles et les abdos ?
2-Pourquoi un gros ?
La question est là. Et si je la pose, c’est bien que j’ai une opinion sur la question que je vais m’empresser de vous faire partager. Avoir un gros lutteur a de nombreuses genèses allant de la plus futile (voire stupide) à la plus raisonnée !
A-La monstrueuse parade Freaks
La première raison sera la plus superficielle : c’est de montrer du gros !
Et oui, montrer aux fans un lutteur très gras ca impressionne toujours. La lutte est devenue un peu le nouveau carnaval où on va faire un show des difformités humaines. Un gros, un nain, un géant, un unijambiste… Les exemples sont légions mais la logique est véritablement similaire aux anciens carnavals qui parcouraient les routes. Les organisateurs veulent impressionner et quoi de mieux pour cela qu’un être très gros ? Ainsi, c’est pourquoi on retrouve toujours un lutteur avec du surpoids à la WWE notamment. Quel que soit les époques, il en faut au moins un qui aura ce statut.
Souvent méprisés comme des monstres de foires, les gros lutteurs ont ce rôle de façade d’être exposés aux regards. Cependant, ils ont aussi des fonctions bien plus profondes et intéressantes.
B-Le coté graisseux de la force !
Ils sont présents pour être des êtres forts ! Et oui, paradoxalement, les gros sont les plus forts.
La notion de force est glorifiée par des bodybuildés (Luger, Steiner, Cena, Batista…) mais mine de rien les gros sont les puissants sur le ring. Les fans les perçoivent comme ceux qui vont écraser tous leurs adversaires. Cette « force graisseuse » est un atout important pour ces lutteurs. En revanche, ils sont souvent vendus comme des puissances impossible à stopper uniquement pour, en fait, glorifier celui qui les vaincra (on reviendra dessus après) et parfois celui qui sera la véritable force au sens premier du terme. Par exemple, Luger qui soulève Yoko devient alors automatiquement le surhomme et détruit ainsi la construction comme tel du sumo. Du coup, le gros n’est plus rien une fois vaincu sur son propre terrain. En effet, construire un monstre sur sa puissance de frappe pour être battu à son propre jeu, revient à lui tirer une balle dans la tête. Si Cena bat Henry à une épreuve de force pure (bras de fer) que reste-il à l’homme le plus fort du monde ? Cela explique pourquoi ces gros lutteurs après leurs pushs du début, restent en bas de carte très longtemps voire éternellement !
Mais au-delà de l’aspect « force » ils servent avant tout à mettre en avant le héros.
C-Le héros il bat le méchant gros ! D’abord !
Bien sûr, les gros lutteurs sont souvent des adversaires pour les faces voire les topfaces.
Qui va battre le vilain gros méchant pas beau qui tape tout le monde ? Le gentil héros bien sûr ! Donc on build un gros comme un destructeur avec des dizaines de jobbers puis quelques poids moyens pour crédibiliser, voire une petite star, et le fameux héros vient arrêter le monstre de graisse. Parfois, les gros au encore moins de chance et sont dès le début des adversaires de pailles sans passer par la case « push du début ». Henry a par exemple été un second rôle dès son commencement. La NOD l’a rangé dans la catégorie sans jamais pouvoir briller de lui-même.
Le gros est donc souvent le méchant qui sera vaincu par le héros. Cependant, comme les bad guy dans les comics, ils sont enchainés par les héros et disparaissent souvent après avoir été battu.
D-La légitimité d’être une merde !
Le dodu lutteur présente aussi un sacré privilège : il mérite d’être en bas de carte !!
Et oui, les fans sont parfois lapidaires avec les gros lutteurs. Ils sont souvent considérés (à tort) comme pas techniques, inutiles et pas agiles. Au fait, le cliché du gros s’impose parfois aux yeux des fans qui du coup vont dénigrer le gros lutteur et estimer qu’il ne mérite pas d’être au sommet. Ainsi, les scripteurs ont le « droit » de s’en servir de bouche trous sans déclencher un tôlé chez les fans. Qui va brailler si Viscera restait en bas de carte ? Personne. Mine de rien, c’est un sacré avantage.
Un gros mérite son sort… aux yeux des fans…
Voici donc quelques explications sur la multiplication des gros lutteurs dans la lutte. Il y en a certainement d’autres mais je vous laisse le soin de les trouver.
Les gros lutteurs sont avant tout des athlètes qu’il faut respecter comme les autres. On peut même supposer que, de par leurs poids, cela demande encore plus de compétence pour réussir à lutter qu’un poids normal. Un salto réaliser par un gros lutteur est bien plus respectable que le même réalisé par un voltigeur tout léger. Leurs rôles est souvent ingrats mais ils font partis des artisans de la lutte et contribuent aussi fortement à la mise en avant de beaucoup de stars du domaine. Ce sont des lutteurs avant tout.
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